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Un exosquelette pour l'USSOCOM

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Après l’US Air Force et l’US Navy, le commandement des forces spéciales des États-Unis (USSOCOM) a, à son tour, sélectionné une « version de pré-production » de l’exosquelette Guardian XO, conçu par l’Américain Sarcos Robotics.
 

L'exosquelette Guardian XO sélectionné par l'USSOCOM (Crédit: Sactros Robotics)

L’exosquelette Guardian XO sélectionné par l’USSOCOM (Crédit: Sarcos Robotics)


 
Loin des scénarios futuristes d’« Edge of tomorrow », le Guardian XO est avant tout le fruit de 17 années de développement et d’un investissement de 175M$. De quoi offrir aujourd’hui un système présentant une autonomie de huit heures pour une vitesse moyenne de 5km/h et une charge utile de 90kg. De même, la possibilité de changer les trois batteries Li-ion sur le théâtre d’opération lui confère théoriquement une autonomie quasi illimitée, précise Sarcos Robotics. Destiné à « améliorer non seulement l’endurance, mais également la force et la dextérité », le Guardian XO ne nécessite que 30 à 60 secondes pour être monté sur un opérateur entraîné, ajoute l’entreprise de Salt Lake City .
 
Cette annonce s’inscrit certainement dans le contexte du programme TALOS (Tactical Assault Light Operator Suit), lancé en 2013 et dont les phases d’essai auront été constamment reportées. « Une telle technologie causerait un surpoids, ce qui impliquerait qu’une autre technologie confère un regain de puissance, et nécessiterait ensuite une technologie capable de fournir une plus grande résistance structurelle », déclarait l’un des responsables du programme en mai 2018 pour justifier le retard accumulé. Ce cycle sans fin semble dorénavant avoir pris fin grâce au Guardian XO, dont la livraison devrait permettre à l’USSOCOM de réaliser une première série de tests d’ici la mi-2019.
 
L’exemple américain n’est pas un cas isolé et l’intégration d’exosquelettes mûri depuis longtemps de ce côté-ci de l’Atlantique. À l’instar de la Marine américaine, Naval Group a d’ores et déjà adopté une technologie équivalente pour diminuer la charge du travailleur sur ses chantiers navals. L’industriel français, ainsi qu’Airbus Defence & Space, ont intégré avec succès le modèle Skelex 360° produit par la PME néerlandaise homonyme.
 
A contrario, l’idée tarde à se cristalliser du côté des Armées, les prototypes disponibles devant inévitablement évoluer pour répondre aux contraintes spécifiques d’une utilisation en contexte opérationnel. Néanmoins, la DGA confiait dès 2010 un RAPID à la PME RB3D pour le développement de l’exosquelette Hercule. Un premier modèle militarisé avait été présenté en 2014 lors du salon Eurosatory. Après Hercule, puis Héraclès, RB3D confirmait, en juin 2018, l’arrivée d’une troisième version exclusivement assignée aux applications militaires: Ogmios. Un timing idéal pour répondre à la demande d’informations publiée en février par la DGA et l’Agence de l’innovation de défense. De fait, celle-ci envisage désormais « d’évaluer des exosquelettes passifs en vue de déterminer leur bénéfice pour le combattant : réduction de la fatigue et du risque traumatique, augmentation de l’endurance », précise le document. Gageons que l’évaluation à venir des systèmes proposés convaincra les organismes décisionnaires de passer à l’étape supérieure.
 

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