Vers un nouveau bataillon d’artillerie dans le sud de la Belgique

Comme pressenti, la Belgique mettra sur pied un nouveau bataillon d’artillerie dans le sud du pays. Une étape de plus dans le renforcement de la Composante Terre que le ministère de la Défense a officialisé aujourd’hui. 

Les acquisitions de moyens d’appui-feu supplémentaires désormais validées, place à un autre enjeu : celui de la création d’un bataillon d’artillerie complémentaire de celui actuellement basé à Lombardsijde et Brasschaat, dans la moitié nord de la Belgique. 

Créée à Marche-en-Famenne, cette nouvelle unité sera dotée d’une partie des 28 CAESAR Mk II et des 24 Griffon MEPAC livrés à la Composante Terre à partir de 2027-2028. De quoi, selon une source militaire, permettre in fine d’équiper deux batteries, l’une sur CAESAR et l’autre sur Griffon MEPAC. 

« Ce développement à venir marque également un investissement significatif dans la province du Luxembourg, impliquant des retombées en termes d’emplois et renforçant le dynamisme économique régional », pointe le ministère de la Défense.

La démarche s’accompagne d’une trajectoire ambitieuse en termes de ressources humaines. De 503 aujourd’hui, le nombre d’artilleurs belges devrait grimper à 1260 en 2030, dont 380 personnels à Marche-en-Famenne. Le défi est de taille mais n’est pas nécessairement hors de portée pour un service qui s’ingénie à réduire l’attrition en multipliant les mesures d’attractivité et de fidélisation. 

Pour la ministre de la Défense belge, la socialiste Ludivine Dedonder, « ce bataillon ne représente pas seulement un renforcement de la présence militaire en province de Luxembourg, mais également un engagement pour notre sécurité nationale et un atout supplémentaire dans les capacités de l’Europe de la Défense, interopérable et moderne ». 

Garnison majeure de la Composante Terre, Marche-en-Famenne accueillera également les véhicules SCORPION acquis auparavant au travers du partenariat franco-belge CaMo. Le site est l’un des deux concernés par la première vague de travaux d’infrastructures nécessaires pour le remisage et la maintenance d’une fraction des 382 Griffon et 60 Jaguar perçus à compter de 2025 et 2026. Selon les plans actuels du ministère, seul un escadron de Jaguar y sera installé à demeure. Deux autres le seront au sein du futur quartier construit à Charleroi.