Héli-Union intégrera un système électro-optique aux hélicoptères Fennec de l’armée de l’Air et de l’Espace. Un marché de 54 M€ conduit en co-traitance avec ASI Innovation, spécialiste de l’intégration de systèmes de mission.
Décroché le 28 décembre face à deux concurrents, ce contrat a pour enjeu « d’améliorer la capacité d’imagerie de la flotte des Fennec de l’armée de l’Air et de l’Espace par l’acquisition d’un système électro-optique plus performant », soulignait le ministère des Armées au lancement de la procédure. Le besoin portait à l’époque sur une vingtaine d’exemplaires. Près d’un quart de la valeur du marché est fléché vers la sous-traitance.
L’effort s’avérait essentiel pour des machines qui, malgré un âge moyen supérieur à 30 ans, continuent de tenir quotidiennement la posture permanente de sûreté aérienne et de mettre en œuvre les mesures actives de sûreté aérienne en complément des avions de combat. Deux missions parmi bien d’autres pour un appareil qui sera mis à profit pour la sécurisation de la Coupe du monde de Rugby de 2023 et des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
Le système électro-optique sélectionné n’est pas détaillé. Une chose est certaine : il ne sera pas issu de la famille Euroflir de Safran, pourtant adoptée pour le Caïman standard 2, le Tigre standard 3, le Guépard, l’Eurodrone et le Patroller, nous confirme le groupe français.
Il faut peut-être chercher du côté d’Asman Technology, distributeur français de la boule optronique TC-300 conçue par l’australien Trakka Systems. Simple hypothèse, mais cette solution notamment intégrée sur le drone CAMCOPTER S-100 de Schiebel et le H135 d’Airbus Helicopters était au cœur du projet de technologie de défense DIRECTCAM.
Porté par l’Agence de l’innovation de défense et développé par Asman Technology, DIRECTCAM avait pour objectif « d’expérimenter un nouveau système de transmission vidéo en temps réel entre un hélicoptère Fennec et son centre de contrôle à terre ». L’innovation proposée ? La capacité de transmettre un flux vidéo en direct, même lorsque l’appareil n’est pas en vue directe du récepteur.
« Une capacité opérationnelle similaire pourrait être utilisée sur l’ensemble des missions réalisées par les Fennec pour la protection-défense de sites sensibles, pour la contribution à des missions interministérielles sur le territoire national, ou bien en opérations extérieures dans le cadre du contrat appui-renseignement », déclarait alors l’AID.
Crédits image : N. Tiragallo / armée de l’Air et de l’Espace