Pour la seconde fois en quelques semaines, un contrat notifié par le Pentagone profite directement à une entreprise française. Il bénéficie cette fois à EuroMIDS, consortium fondé notamment par Thales et installé à Paris.
Grâce à ce marché de 322 M€ attribué le 31 mai, EuroMIDS, formé par Thales, Leonardo (Italie), Indra (Espagne) et Hensoldt (Allemagne), continuera de soutenir les terminaux et la couche logicielle du « Système multifonction de distribution d’informations » (MIDS-LVT) jusqu’en juin 2027.
Ces terminaux en service depuis une vingtaine d’années permettent, entre autres, la mise en œuvre de la Liaison 16, un réseau standard d’échange de données tactiques adopté par l’OTAN. Environ 40% du marché sera réalisé en France, le reste étant réparti à parts égales entre les trois autres partenaires.
Si le volet industriel est européen, la conduite de programme est néanmoins hébergée par les États-Unis. La gestion quotidienne est confiée au bureau international de programme MIDS de San Diego (Californie) tandis que le Naval Information Warfare Systems Command (NAVWAR) est en charge de la contractualisation.
EuroMIDS opère aujourd’hui la seule ligne de production de terminaux MIDS-LVT en Europe. Plusieurs milliers d’exemplaires ont été déployés à ce jour, notamment sur les Rafale, Mirage 2000, systèmes sol-air SAMP/T MAMBA de l’Armée de l’Air et de l’Espace et les modules MARTHA et MIDS-Terre de l’armée de Terre. Le consortium propose une version améliorée (MIDS-LVT BU2) embarquant, entre autres, un débit amélioré et des mise à niveau cryptographiques.
Crédits image : Thales