Thales / Dassault : Succession story

Qui va prendre la place de Luc Vigneron à la tête du géant français de l’électronique Thales ? Depuis quelques semaines, les rumeurs vont bon train. Et le calendrier devrait s’accélérer dans les jours qui viennent. Le conseil d’administration de Thales qui devait se tenir aujourd’hui a été repoussé au 20 décembre, selon une information de LaTribune.fr.

Pourquoi ce retard ?

Tout d’abord l’Etat français et Dassault, les deux actionnaires principaux de la multinationale française, qui détiennent respectivement 27% et 26% du capital de Thales, auraient du mal à s’entendre sur un nom. L’Etat français soutiendrait la candidature de Pascale Sourisse alors que le choix de Dassault se porterait sur la personne de Reynald Seznec. Ces deux-là connaissent bien Thales pour être chacun en charge d’une zone géographique du groupe.

Mais il y a une autre raison qui aurait poussé au report de la désignation du successeur de Luc Vigneron : le changement à la tête de Dassault. Car Charles Edelstenne, emblématique Président de Dassault Aviation, va lui aussi laisser sa place. Atteint par la limite d’âge, début janvier il aura 75 ans. Or, le nom de son successeur devrait être connu le… 18 décembre. Soit deux jours avant le conseil d’administration de Thales. Une manière pour Dassault d’inclure le prochain PDG de Dassault dans le choix « Thalesien » et de continuer à faire peser le groupe aéronautique dans le futur de Thales, auquel il est très attentif. Quant à la succession de Charles Edelstenne, deux noms circulent aujourd’hui en interne : Eric Trappier, directeur international de Dassault (négociateur du contrat indien) et Loïk Segalen, en charge des affaires économiques et sociales.

Mais, évidemment l’affaire, trop simple, se complique. Car chez l’avionneur français, les deux potentiels successeurs de Charles Edelstenne ne font pas l’unanimité, ce qui pourrait amener à d’autres scénario, voir une direction collégiale, incluant les fils de Serge Dassault, dont l’aîné Olivier…

Une idée qui semble faire des émules… La Lettre de l’Expansion a révélé hier que le gouvernement soutiendrait une direction de Thales à deux têtes, incluant le candidat de Dassault Reynald Seznec et Patrice Caine, actuel directeur général de l’activité systèmes à la division Communication et Sécurité de Thales.

Enfin pour Thales des candidats externes au groupe sont aussi évoqués, dont Jean-Bernard Levy, ex-patron de Vivendi Universal.

Une succession à y perdre son grec…