
Un équipage de Rafale B de l’armée de l’Air. Photo Frédéric Lert.
« Les équipages, pilotes et navigateurs, étaient déjà dans les avions quand la mission a été annulée ». En ouverture de l’université d’été de la Défense qui se tient depuis le début de semaine à Bordeaux, le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’Air, a levé un coin du voile spectaculaire sur les opérations planifiées contre la Syrie à la fin de l’été 2013. Sur la foi de l’utilisation d’armes chimiques attribuée au régime de Bachar el-Assad, la France était donc allé très loin dans la préparation d’une guerre contre Damas. Quelques minutes avant son lancement, la mission de bombardement (impliquant sans doute des Rafale biplaces de l’armée de l’Air) a donc été arrêtée net par un ordre venu de Paris. La diplomatie française, qui était manifestement sortie trop tôt et trop vite de la tranchée, se dépêcha d’y retourner.