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Nexter vient d’en faire l’annonce sur le salon Eurosatory : le programme Spacido prend de la vitesse, la France s’engageant à présent dans la phase finale de qualification de ce système d’artillerie à correction de trajectoire. Ce passage de jalon a été rendu possible par la réussite de tirs de précisions réalisés fin 2011 : une trentaine d’obus avait alors été tirée avec succès, validant ainsi le concept.
Avec Spacido, un radar doppler placé sur le tube d’artillerie mesure précisément la vitesse et la trajectoire de l’obus dans ses premières secondes de vol. Le calculateur de conduite de tir transmet les informations à la fusée qui corrige la trajectoire de la munition en utilisant un aérofrein déployable. L’obus est totalement autonome et ne dépend d’aucun système de guidage extérieur , avec pour conséquence une baisse des coûts et une indépendance technique et commerciale vis à vis notamment des fournisseurs de coordonnées GPS…
« Nexter n’a jamais ignoré les solutions à base de GPS » précise-t-on toutefois chez Nexter. « Mais on peut se passer de ce système de guidage tout en récupérant 90% de la dispersion à l’impact par rapport à une munition classique » Selon Nexter, Spacido augmente la précision des tirs par un facteur 5, ce qui se traduit par exemple par une dispersion limitée à 70m pour un tir à 30 kilomètres. Bien évidemment, une précision accrue limite de facto le nombre d’obus nécessaires à la destruction d’un objectif, avec à la clef un gain très important sur les coûts et les besoins logistiques.
Le système Spacido est compatible avec toutes les munitions de 155mm (en calibre 52 ou 39) ou même 105mm. En attendant la précision métrique promise à l’artillerie au tournant de la décennie, la France s’offre avec Spacido une capacité intérimaire présentant un compromis intéressant entre coût de la munition et précision obtenue…
notre illustration : la fusée Spacido avec ses aérofreins déployés (photo Nexter)
