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Opérations: L'ALAT sur tous les fronts

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Hélicoptère de combat Tigre (Crédits: Ministère de la Défense)

Hélicoptère de combat Tigre
(Crédits: Ministère de la Défense)


Le nombre d’engagements militaires français se multipliant, les hélicoptères de l’armée de terre n’ont jamais été aussi incontournables. Plus une opération sans l’ALAT (Aviation Légère Légère de l’Armée de Terre). C’est pas loin de 40 hélicoptères de combat ou de manœuvre qui sont déployés en ce moment en opérations extérieures (OPEX). Et leur nombre va encore augmenter substantiellement dans les prochains mois. Alors que deux NH90 TTH Caïman sont en train d’arriver au Mali, où ils seront employés depuis Gao, remplaçant deux Puma; deux Tigre HAD (munis du missile Hellfire) vont dans les prochaines semaines rejoindre l’opération Sangaris en Centrafrique, comme l’a révélé Air & Cosmos (lire ici).
 
De Sangaris à Barkhane… à Chammal?
En parallèle, le nombre d’hélicoptères Tigre HAP (Appui Destruction) va augmenter significativement dans la Bande Sahélo-Saharienne (BSS). De trois aujourd’hui, le nombre va être progressivement augmenté pour arriver à neuf courant 2015. Il faut dire que l’opération Barkhane a pour théâtre d’opérations une zone grande comme dix fois la France… Et les opérations coups de poing aux frontières du Mali se multiplient afin d’empêcher le retour des djihadistes dans l’Adrar des Ifoghas. Même en Irak, le déploiement d’hélicoptères a été évoqué. L’opération Chammal, qui pour l’instant ne voit le déploiement que de moyens de l’armée de l’air (plus un ATL2 de la Marine), pourrait évoluer, à terme. Car Daesh s’est adapté et la menace devient fugace…. L’utilisation de bombes guidées auto-propulsées AASM est particulièrement précieuse contre des cibles mobiles, mais surdimensionnée contre quelques combattants munis de moyens militaires de faible importance (pick up…). L’hélicoptère est là dans son élément, grâce à ses capacités de permanence sur une zone, il peut débusquer ces cibles plus facilement et les traiter avec des armements bas coûts plus adaptés (roquette, canon de 30 mm, missile HOT, canon de 20 mm…). Il est particulièrement redoutable de nuit, comme l’a révélé l’opération Harmattan en Libye en 2011. Problème : il faudrait déployer un groupement hélico en territoire irakien, probablement dans la zone kurde. Les accès maritimes pour une mise en œuvre depuis un navire BPC sont trop éloignés… Toutes les options seraient aujourd’hui ouvertes.
Dernier changement opérationnel à venir pour l’ALAT : le détachement du Gabon va être dissout pour être reconstitué en Côte d’Ivoire, en appui de l’opération Barkhane.
 
Tensions
L’ALAT est en conséquence aujourd’hui particulièrement expérimentée et réactive. Mais revers de la médaille, l’accent étant porté sur la disponibilité en Opex des machines (90% en moyenne), les hélicoptères demeurant sur le territoire nationale affichent eux une très faible disponibilité. Pour un appareil projeté, il faut en mobiliser deux sur le territoire national en moyenne… Tandis qu’il faut continuer à former les équipages en France et régénérer les forces. Un casse tête ! Qui est aussi contraint par le coût de l’heure de vol des machines : 1500 euros l’heure de vol pour une Gazelle contre 10 000 pour un Tigre ! L’ALAT ambitionne de ramener ce chiffre à 7500 euros l’heure.

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