Une fois encore, les armées s’en sortent bien. Des 10 Md€ de coupes budgétaires annoncées en début de semaine par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, « seuls » 105 M€ de crédits et autant en autorisations d’engagement seront ponctionnés sur les dépenses militaires.
Actées au travers d’un décret publié ce jeudi au Journal officiel, ces « annulations budgétaires » auront globalement ménagé le volet défense. Au contraire de l’écologie et du travail, qui feront respectivement une croix sur plus de 2 Md€ et 1,1 Md€. Gendarmes, policiers et autres acteurs de la sécurité devront quant à eux se passer de plus de 231 M€ de crédits.
Global, l’effort a été jugé nécessaire pour contrebalancer le ralentissement de la croissance française, révisée de 1,4% à 1% pour 2024. « Tous les ministères contribueront à hauteur de ce qu’ils représentent dans le budget national », annonçait Bruno Le Maire dimanche dernier. Une logique qui, à première vue, n’aura pas eu de conséquence majeure pour le ministère des Armées, pourtant bénéficiaire d’une hausse de 3,3 Md€ pour parvenir au budget record de 47,2 Md€.
Ces crédits annulés concernent en intégralité des dépenses de personnel relevant du programme 212 « Soutien de la politique de la défense », une guigne à l’heure où le ministère multiplie les efforts en faveur des ressources humaines. Le serrage de vis préserve néanmoins les crédits alloués aux équipements, domaine critique vers lequel sont fléchés plus de la moitié des ressources annuelles.
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