L’armée de Terre prend le contrôle du Watchkeeper

L’armée de Terre s’est engagée depuis le début de l’année dans la phase active d’évaluation du drone Watchkeeper de Thales UK. Après six semaines de cours théoriques suivis en fin d’année dernière au sein du 32^nd RAA (Regiment Royal Artillery), l’équipe de seize sous-officiers et militaires du rang est passée à la phase pratique en ce début d’année. Les conditions métoérologiques ont toutefois ralenti le rythme des vols, seulement neuf ayant pu être réalisés depuis le début janvier sur le terrain de Park Aberporth, au Pays de Galles, avec des appareils prêtés par Thales UK. Le détachement français est articulé en trois équipes de trois militaires (un chef de mission, un pilote de vecteur aérien et un pilote de charge utile). Qui a dit que les drones étaient des appareils sans pilote ? A cela s’ajoute une équipe de piste et une autre de maintenance, de respectivement trois et quatre personnes.

La nouvelle phase qui va durer du 7 au 15 mars prochain devrait permettre, si la météo le veut bien, d’accomplir les six vols restant pour obtenir le feu vert de l’industriel  pour l’étape suivante qui se déroulera cette fois en France. Deux appareils et deux stations sol seront cette fois-ci mis à disposition de la DGA et de l’armée de Terre et les vols seront organisés depuis la base aérienne d’Istres. Une première phase technique de 20 heures de vol sous la maitrise de la DGA sera suivie par une évaluation opérationnelle conduite par la STAT, avec une centaine d’heures de vol à la clef. Le bilan de cette opération permettra à l’armée de Terre de mieux cerner ses besoins futurs en matière de drone tactique, sans pour autant que l’achat de Watchkeeper soit acquis. L’enjeu est de remplacer les SDTI encore en service au sein  du 61^ème Régiment d’Artillerie.