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La phase d’acquisition du PANG enfin lancée ?

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Le remplacement des pistolets MAC 50 et MAS G1 en service au sein des forces françaises se concrétiserait-il enfin ? Un appel à candidature publié le 2 mars par le ministère des Armées officialise en effet une procédure visant à la « fourniture de pistolets semi-automatiques (PSA) de calibre 9 x 19 mm, du système d’entraînement, d’accessoires, du système de soutien et de cartouches associés ». Évoquée depuis 2016 mais, semble-t-il, constamment repoussée, la transition vers un « PANG » (pistolet automatique nouvelle génération) serait donc bel et bien lancée.
 

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Exercice de tir au pistolet MAC 50 (Crédit: ministère des Armées)


 
Le besoin exprimé porte sur des quantités, données à titre indicatif, de 75 000 PSA et 51 millions de cartouches de calibre 9 x 19 mm, dont quatre millions de cartouches marquantes et deux millions de cartouches subsoniques. Quant aux moyens demandés en termes de maintenance, de pièces de rechange, d’instruction et de de formation, ceux-ci « seront précisés dans les documents de la consultation ». À noter qu’à l’instar du HK 416 F, ce programme dépasse la fourniture d’unité collective pour inclure d’emblée une poignée d’accessoires supplémentaires, à commencer par 15 000 dispositifs d’aide à la visée nocturne visible et infrarouge (lampe et pointeur laser) et 7000 « kits réducteurs de son ».
 
Si l’annonce ne le mentionne pas explicitement, tout porte à croire, au vu de l’ampleur des quantités avancées, qu’elle concrétise le programme « PANG » de remplacement des pistolets MAC 50 des PAMAS G1. Rarement évoqué par le ministère des Armées, le lancement de ce projet semble avoir glissé jusqu’à aujourd’hui. Le CEMAT, le général Jean-Pierre Bosser, avait notamment rappelé en octobre 2017 face à la Commission défense de l’Assemblée nationale, l’importance d’allouer des budgets supplémentaires, certes « relativement modestes », à ce type d’acquisition. « Je souhaite ainsi obtenir davantage d’effets physiques et de symboles liés à la remontée en puissance », avait-il déclaré, avant d’ajouter que « si l’on peut remplacer, à l’horizon 2022, l’ensemble des pistolets modèle 1950 par des pistolets plus modernes, cela aurait du sens et, politiquement, ce serait recevable ». La LPM 2019-2025, bien qu’excluant toute mention à ce besoin, a depuis été adoptée, annonçant une hausse des budgets synonyme de reconquête des ressources pour le CEMAT.
 
À terme, le PSA (ou PANG, c’est selon), remplacera un MAC 50 soixantenaire et un MAS G1 en service depuis 1999 au sein de l’armée de Terre. Tous deux sont sortis, du moins partiellement pour le MAC 50, de la manufacture d’armes de Saint-Etienne, aujourd’hui fermée.
 
La date butoir de réception des offres est limitée au 12 avril prochain, en vue de la sélection des candidats autorisés à soumettre une offre. Il ne fait aucun doute que la majorité des industriels européens s’étant affrontés pour le programme AIF se retrouveront à nouveau dans les starting-blocks. Outre le Belge FN Herstal et les Allemands SIG Sauer et Heckler & Koch, il faudra compter sur l’Autrichien Glock, dont le modèle Glock 17 est déjà en service au sein du GIGN, du GIPN, du RAID, du COS, et du GCP, pour ne citer qu’eux.

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