La France a décidé d’accélérer l’envoi d’un contingent militaire en Roumanie. C’est l’un des pans d’un premier train de mesures présenté hier par le président de la République Emmanuel Macron en réponse à l’invasion russe de l’Ukraine.
[Màj 1] : Selon Europe 1, le détachement français envoyé en Roumanie se composerait de 500 militaires et de véhicules blindés. La mission LYNX en Estonie sera renforcée de 200 militaires supplémentaires.
Ni chiffres, ni calendrier précis, mais une accélération du tempo. Face à l’invasion de l’Ukraine, Paris veut garantir « la protection des Européens, des peuples et des nations », premièrement, en accélérant son déploiement en Roumanie, annonçait Emmanuel Macron en marge d’un sommet extraordinaire du Conseil européen.
Fin janvier, la ministre des Armées Florence Parly avait confirmé l’arrivée d’une mission d’experts en Roumanie pour étudier les paramètres d’un possible déploiement. Selon les premiers éléments, celui-ci serait de type eFP (enhanced Forward Presence) et serait placé sous commandement français. Entre plusieurs centaines et un millier de militaires français pourraient y prendre part.
Ensuite, la France a notifié hier sa volonté de « continuer à jouer pleinement son rôle de réassurance des Alliés de l’OTAN ». Elle enverra donc un nouveau contingent en Estonie au sein du dispositif eFP. Lancée en mars 2021 autour d’un sous-groupement blindé de 300 militaires, l’actuelle mission LYNX devait normalement s’achever le mois prochain. D’autres détails sont attendus à l’issue du sommet de l’OTAN prévu aujourd’hui.
La participation à la police du ciel balte (enhanced Air Policing – eAP) sera également anticipée dès le mois prochain. Le dernier engagement français remontait à mai 2020 avec l’envoi d’un détachement de quatre Mirage 2000-5 durant quatre mois en Estonie. Enfin, « nous sommes prêts à continuer à livrer des matériels militaires et de soutien à la population, comme j’ai pu le dire au président [ukrainien] Zelensky », complétait le président de la République.