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Immigration : L’Italie met en place une Task Force

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Un drame humain. Suite aux catastrophiques naufrages de migrants au large de la Sicile, les autorités italiennes réagissent. « C’est un problème qui concerne tout le monde » a insisté le ministre de la Défense Mario Mori. « Les coûts supportés par l’Italie doivent être comptabilisés hors du pacte de Stabilité européen parce que, s’il est vrai que Lampedusa est la porte d’entrée de l’Europe, il est également vrai que la question concerne tout le monde » a ajouté Maurizio Lupi, ministre italien des Transports. Soutenu par Malte, très concerné, ainsi que par le gouvernement français, le problème devrait être inscrit à l’ordre du jour les 24 et 25 octobre prochains de la prochaine réunion du Conseil de l’UE. Le gouvernement français propose de mobiliser d’urgence «des moyens financiers et techniques adéquats» pour assurer «une coordination» européenne, a déclaré samedi le ministre des Affaires européennes Thierry Repentin.

Voici l’Europe de nouveau mise face à ses responsabilités: un problème important et urgent à résoudre, reste à espérer que sa réaction soit plus efficace et rapide que les derniers évènements où l’Europe aura brillé par son absence (Mali…)

Dans la ligne de mire, cette fois-ci, c’est bien sûr la Libye qui est visée. Succès tactique français gagné depuis les airs, c’est aujourd’hui un échec stratégique latent… L’absence de présence militaire au sol et d’actions d’accompagnement pousse le pays dans le chaos, provoquant une fuite massive de sa population. Un douloureux retour de bâton, alors qu’il y a peu, de nombreux commentateurs applaudissaient l’inutilité de la présence militaire au sol dans les conflits modernes, annonçant que les guerres se gagnaient dorénavant depuis les airs, à distance de sécurité…

 

Task Force San Marco

Particulièrement touché par les cadavres qui s’échouent sur ses côtes, Rome a décidé de réagir et va mettre en place une Task Force, afin d’assurer une surveillance 24 heures sur 24, chargée de patrouiller les eaux de la Méditerranée. L’idée est de détecter les navires passeurs afin de les prendre en charge, mais surtout de les dissuader de partir… Ce dispositif interarmées devrait être opérationnel dès cette semaine, et sera constitué de six navires (patrouilleurs, frégates…), quatre hélicoptères et quatre avions de surveillance maritime. A ces moyens pourrait venir s’ajouter le BPC italien « San Marco ». Le dispositif mis en place dans les prochains jours sera coordonné à partir du poste de commandement romain de Santa Rosa, chargé de la surveillance intégrée des espaces maritimes d’intérêts. Ces unités viendront renforcer les moyens déjà déployés par les gardes-côtes italiens et la Guardia di Finanza (Douanes). Outre les hélicoptères déjà embarqués à bord de ces navires de la Marina Militare, la Task Force pourra bénéficier du support d’un EH-101 basé à Catane, en Sicile, mais également de celui des Atlantic 2 et des P180 Avanti déployés à Sigonella ou des drones de surveillance basés dans les bases siciliennes.

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