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Eurosatory 2022 : Cerbair dévoile l’Hydra 300 et propose une nouvelle parade face aux drones

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La famille de systèmes de détection Hydra de Cerbair, référence française de la lutte anti-drones, accueille un troisième membre. Développé à partir des nombreux retours d’expérience, l’Hydra 300 a déjà trouvé acquéreur et attire maintenant l’attention de quelques géants de la filière défense française, apprend-on à l’occasion du salon Eurosatory 2022. 

Détecter davantage et de plus loin

Comme souvent lors de l’apparition d’une nouvelle génération de produit, le point de départ repose sur les retours d’expérience en provenance de l’utilisateur. L’Hydra H300 n’y échappe pas et découle de « l’expérience accumulée et des retours terrain en provenance d’une quarantaine d’utilisateurs très différents de par le monde, de l’entreprise aux forces conventionnelles et spéciales », nous explique Charlie Pinedo, directeur des opérations de Cerbair. 

Parmi les points d’amélioration constatés, l’extension du spectre de détection pour répondre à l’apparition de nouvelles menace. « Le drone d’hier n’est pas celui d’aujourd’hui, qui lui-même n’est pas non plus celui de demain. Nous rencontrons de plus en plus de drones à très grands rayons d’action et opérant donc sur des fréquences beaucoup plus basses que les fréquences commerciales », ajoute Charlie Pinedo. Ces systèmes ne pouvant être remplacés toutes les semaines, il convenait de garder un coup d’avance.   

Sur mât, mais aussi sur véhicule blindé, sur hélicoptère et, pourquoi pas, sur un navire ?

« Nous allons pouvoir couvrir toutes les bandes utilisables par les systèmes rencontrés et ceux à venir, y compris pour les drones ‘non civils’ ». Un capteur détecte désormais tous les drones émetteurs et télécommandes fonctionnant sur la gamme de fréquences 400 MHz – 6 GHz dans un rayon et une élévation de 90°. Chaque panneau peut par ailleurs opérer de manière indépendante ou en collaboration avec 4, 8, 12, etc. de ses semblables. 

Sans en faire une « course », l’élongation de la portée a été retravaillée, à nouveau suite aux RETEX. De 2 km pour l’Hydra 200, la portée passe à 3 km. La précision s’affine considérablement pour parvenir à 3° RMS (Root Mean Square), contre 10° pour le Hydra 200. Intégrable à un C2 multicapteur, cette solution présente enfin un très faible taux de fausses alarmes, inférieur à une par semaine dans le cas d’un déploiement continu en milieu urbain. 

PARADE et projets d’intégration

L’Hydra 300 est d’ores et déjà un produit vendu. Le client de lancement n’est nul autre que le ministère des Armées, commanditaire d’un programme de lutte anti-drones PARADE pour lequel Cerbair est parvenu à se positionner auprès des trois candidats en lice. En collaboration avec le duo gagnant, Thales et CS Group, Cerbair fournira son goniomètre de dernière génération pour le volet détection. Les premiers systèmes PARADE commandés par la Direction générale de l’armement (DGA) « seront livrés très prochainement ». 

Autre avantage mis en avant à Eurosatory : la capacité d’intégration sur plateformes terrestres, aériennes et navales. L’intérêt des intégrateurs pour les solutions Cerbair n’est pas neuf mais se heurtait encore aux limites de l’Hydra 200. Contrairement à son évolution, celui-ci requiert l’ensemble de sa corolle d’antennes pour fonctionner. « Non seulement la tourelle d’un blindé, par exemple, est parfois très chargée mais le simple passage dans un sous-bois induisait un risque d’arrachage », souligne le COO de Cerbair.

Salon terrestre oblige, les applications « terre » sont les plus visibles. Chez Nexter, premièrement, où l’Hydra 300 est monté sur un VBCI. Chez Arquus ensuite, où il est intégré sur le tourelleau téléopéré Hornet Skyguard, variante anti-drones armée d’un lance-grenades de 40 mm. Ce faisant, il garantit au tireur une capacité de détection que seul un radar pouvait fournir jusqu’alors. Chez MBDA, pour finir, où il est cette fois installé sur un véhicule Sherpa d’Arquus. Et d’autres déclinaisons sont à l’étude, dont l’une sur un hélicoptère en partenariat avec DGA Essais en vol et Delair pour évaluer des technologies d’anti-collision. 

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