Avec Nathan Gain
Forces Operations annonçait ce marché dans un article publié le 30 juin 2017: la RATP (Régie Autonome des Transports Parisiens) vient d’acheter 1.200 « armes semi-automatiques » de calibre 9 mm et de munitions pour un montant de 1,7 M€ afin de permettre aux agents du Groupe de Protection et de Sécurisation des Réseaux (GPSR) de continuer à patrouiller armés sur tout le réseau parisien.

Une partie du personnel de sécurité en service à la RATP va être doté du nouveau pistolet automatique en calibre 9mm (photo : RATP).
L’avis de marché publié le 21 juin 2017 sur la plateforme européenne Ted (Tenders Electronic Daily) précisait que la RATP visait plus précisément la « Fourniture, livraison et maintenance d’armes semi-automatique de calibre 9 mm, de leurs accessoires associés (chargeurs, étuis, nécessaire de nettoyage, porte chargeur…) et de munitions calibre 9 mm ». Ce contrat, d’une durée de cinq ans, serait séparé en deux lots distincts : l’un concernant les 1.200 pistolets pour un montant de 1,2M€, et l’autre visant l’achat de 805.000 munitions de calibre 9 mm pour 500 000€.
Bref, le marché annoncé en 2017 a été passé. Le premier lot portant la fourniture, livraison et maintenance d’armes semi-automatiques de calibre 9 mm, de leurs accessoires associés (chargeurs, étuis, nécessaire de nettoyage, porte chargeur…) a été attribué le 25 juin à Sunrock, une PME française établie à Clamart. Celle-ci équipera les agents de la RATP avec un XDM-9 3.8, «
bien connu pour sa précision, sa robustesse et ses multiples sécurités : queue de détente, pédale de sureté, sécurité aux chocs et sécurité au démontage. Un autre avantage du XDM-9 3.8 est sa très grande capacité de chargeur de 19 munitions, soit 38 munitions par agent du GPSR (contre 30 en Police Nationale) », explique-t-elle sur son site web. Les livraisons commenceront ce mois-ci afin d’équiper tous les agents du GPSR avant la fin octobre.
Le second lot, portant sur la fourniture et livraison de 805.000 (quantité médiane estimée) munitions calibre 9 mm, a été attribué le 2 juillet à Ruag Amnotec France, une autre PME, établie à Cergy. Il reste à programmer des entraînements à la hauteur des risques sécuritaires identifiés et pressentis. Dans un environnement comme les transports en commun, la parfaite maîtrise d’une arme constitue un impératif incontournable.
Comme nous l’écrivions – et l’interrogation reste d’actualité –, l’ampleur de la commande posait question : le millier d’agents de sécurité de la RATP, même en comptant les 110 postes alors à pourvoir, atteignait à peine le nombre d’armes envisagé. D’autant plus que le décret de novembre 2016 en limite l’usage aux agents présentant au minimum cinq années d’expérience au sein du service de sécurité de la RATP et disposant d’un agrément préfectoral nominatif. Dès lors, soit la RATP destine une partie du lot à des fins d’entraînement, soit celle-ci anticipe le renforcement de ses effectifs. La situation sécuritaire fait pencher la balance pour la seconde possibilité.
Coordonnées depuis un PC commun installé au sous-sol de la Maison de la RATP, les forces de sécurité veillant sur les transports en commun parisiens rassemblent, outre les agents de la RATP, 2.800 agents de la SNCF ainsi que 1.275 policiers nationaux de la police des transports. L’unification de ces trois brigades est à l’étude.