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En Grèce, le missile Milan fait de la résistance

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Le missile antichar franco-allemand Milan, malgré son demi-siècle d’existence, a encore quelques beaux jours devant lui. Utilisateur de longue date, la Grèce projette en effet l’acquisition de plusieurs centaines de nouveaux exemplaires pour 9 M€.

Ce marché, lancé hier par le ministère de la Défense, projette l’acquisition de 300 missiles en trois tranches identiques réparties sur autant d’années. Chacune sera dotée d’une enveloppe de 3 M€. L’opération, avalisée par le plan d’investissement 2021-2023 de la Défense grecque, devrait en théorie sourire au groupe européen MBDA, concepteur historique du système.

Le modèle requis n’est pas détaillé, la documentation technique du marché se contentant d’évoquer une charge en tandem, une portée maximale d’au moins 1900 mètres et au minimum 700 mm de perforation sur les blindages laminés homogènes (RHA) et réactifs (ERA). Hormis le Milan 3, MBDA produit depuis 2014 une version « Extended Range » (Milan ER) qui étend la portée à 3000 mètres et renforce la létalité, notamment face aux blindages ERA et RHA.

Un missile Milan ER lors d’un tir d’essai au centre DGA Techniques Terrestres de Bourges (Crédits : MBDA/Michel Hans)

Plus de 360 000 missiles Milan ont été produits pour une quarantaine d’armées depuis le début des années 1970. S’il fait de la résistance en Grèce et dans une poignée d’autres pays, son usage se réduit progressivement au profit de missiles de 4ème et 5ème générations. Ceux-ci embarquent de nouveaux capteurs, systèmes de propulsion et charges polyvalentes synonymes de nouvelles fonctionnalités (tire et oublie, tir en espace clos, TAVD, etc.), mais pour un coût unitaire forcément très supérieur à celui du rustique Milan. 

La Belgique l’a retiré du service il y a une décennie, lui préférant le missile Spike LR de l’Israélien Rafael. Il restait, au 1er juillet 2020, 457 postes de tir Milan dans l’inventaire de l’armée de Terre. Ils seront progressivement remplacés par le missile moyenne portée (MMP) de MBDA, retenu au détriment du Milan ER. Autre utilisateur historique, l’Allemagne a elle aussi décidé de renouveler cette capacité avec le Spike LR (programme MELLS).

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