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Des renforts portugais sont arrivés en Roumanie

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Environ 180 militaires portugais ont atterri en Roumanie vendredi dernier. Ils rejoignent la quinzaine de compatriotes de l’élément avancé déjà présent sur place ainsi que les autres contingents étrangers venus renforcer le flanc oriental de l’OTAN suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

220 Portugais pour renforcer la façade orientale de l’OTAN

Un premier détachement portugais a décollé de Lisbonne vendredi dernier pour atterrir quelques heures plus tard sur la base aérienne 90 de l’Armée de l’air roumaine, près de Bucarest. Une quarantaine de militaires supplémentaires, ainsi qu’une cinquantaine de véhicules et du matériel arriveront dans les prochains jours.

L’appui portugaise repose en majorité sur les unités de la brigade d’intervention, qui mène régulièrement des exercices bilatéraux avec le partenaire roumain. Parmi la douzaine d’unités concernées, les 13e et 14e régiments d’infanterie, le 6e régiment de cavalerie et le 1er régiment d’artillerie anti-aérienne. L’ensemble forme un sous-GTIA de 201 militaires (dont trois marins) auquel viennent s’accoler 20 opérateurs des forces spéciales pour former la 1ère force nationale conjointe en Roumanie (1 FND ROU).

« L’agression russe [contre l’Ukraine] nécessite une affirmation claire de la capacité de dissuasion et de défense de l’OTAN », déclarait pour l’occasion le Premier ministre portugais, António Costa. « Nous ne le répéterons jamais assez : toute agression contre un pays allié de l’OTAN est une agression contre nous tous. (…) Le Portugal, une fois de plus, démontre son engagement ferme envers l’Alliance atlantique et, en particulier, envers ses alliés dans cette région ».

À l’instar des autres nations, le Portugal conduira des exercices conjoints avec l’armée roumaine durant les six prochains mois. « Le détachement portugais sera intégré dans les structures nationales et alliées, afin d’accroître la réactivité, l’interopérabilité et, enfin, de mettre l’accent sur la solidarité alliée. L’armée roumaine a hâte de s’entraîner à nouveau avec les troupes portugaises », déclarait le chef d’état-major de la Défense roumaine, le général Daniel Petrescu

La France à la tête du groupement « Tiger »

Les Portugais rejoignent d’autres contingents activés dans le cadre de la NATO Response Force (NRF) et placés sous le commandement du Joint Forces Command (JFC) Naples de l’OTAN. Dont le bataillon franco-belge opérationnel depuis début mars dans le cadre de la Mission Aigle.

La montée en puissance se poursuit pour ce bataillon, au gré des exercices et entraînement conjoints avec le partenaire roumain. Dernièrement, les soldats français se sont notamment entrainés au combat en environnement urbain auprès du 22e bataillon d’infanterie roumain. D’autres sont partis à Cincu, dans le centre du pays, pour travailler aux côtés du 26e bataillon d’infanterie roumain.

Parce qu’elle s’inscrit dans la durée, cette présence franco-belge implique aussi un effort logistique considérable. La Belgique devrait ainsi déployer un National Support Element « lorsque la France aura pris la décision d’ouvrir son élément d’appui logistique international », annonçait la ministre de la Défense belge Ludivine Dedonder le 30 mars. De même, la construction d’un camp en dur « doit débuter dans les prochaines semaines » selon Public Sénat.

Ces unités déployées dans l’urgence devraient à terme être relevées par l’un des quatre groupements tactiques multinationaux (ou battle groups) prochainement établis en Slovaquie, Hongrie, Bulgarie et Roumanie. La France, qui envisage de porter sa contribution à 1000 soldats, conservera le commandement du groupement tactique « Tiger » constitué en Roumanie.

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