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Des Hongrois dans la TF Takuba en 2022

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La Hongrie souhaite intégrer la Task Force Takuba l’an prochain. Jusqu’à 80 militaires des forces spéciales seraient déployés sur le théâtre sahélien au premier trimestre 2022, selon un projet de loi soumis la semaine dernière à l’approbation des parlementaires.

L’enjeu est double pour le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et vice-ministre de la Défense Németh Szilárd, venu présenter le projet de loi mardi dernier aux parlementaires. « D’une part, participer aux missions étrangères est une occasion unique pour acquérir de l’expérience opérationnelle (…). D’autre part, nos responsabilités découlant des engagements pris avec nos alliés l’exigent dans l’intérêt de la sécurité collective », a-t-il déclaré, ajoutant que « la Hongrie s’est engagée à maintenir la paix et la stabilité, Takuba sert également cet objectif, notre intérêt national est donc d’y participer ».

Le gouvernement hongrois a d’ores et déjà autorisé l’envoi dès cette année d’une unité d’une vingtaine de militaires chargés de préparer l’arrivée du contingent principal. Celui-ci serait relevé tous les quatre mois, laissant à la Hongrie l’opportunité d’ajuster son effort en fonction des besoins opérationnels de Takuba et des capacités disponibles.

Cet engagement « est tout à fait important, c’est un acte fort que nous apprécions en tant que tel, parce que le Sahel fait partie de notre frontière sud, et nous devons assurer là aussi la lutte contre le terrorisme », avait déclaré le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, lors d’un déplacement le 10 septembre à Budapest.

D’autres contributions sont attendues dans les prochains mois, chacune renforçant sensiblement les 600 militaires fournis par la France, la Suède, l’Italie, l’Estonie, la République tchèque, la Belgique, le Portugal et les Pays-Bas.

La Norvège enverra d’ici peu un « petit nombre de soldats » intégrés dans le détachement suédois. Une petite centaine de militaires danois rejoindront le dispositif en janvier prochain, déploiement avalisé fin mai par le parlement local. Une cinquantaine de militaires roumains sont également attendus au dernier trimestre 2021.

La République tchèque, partenaire de la première heure, projette de « prolonger son engagement au sein de Takuba et d’y apporter de nouvelles capacités », annonçait le ministère des Armées jeudi dernier, en marge d’un déplacement de Florence Parly à Prague.

L’annonce hongroise intervient à un moment charnière dans l’évolution de l’opération Barkhane. Celle-ci se transforme depuis plusieurs semaines pour reposer à terme sur trois piliers, le premier étant un partenariat de combat fondé sur la montée en puissance de Takuba.

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