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Defexpo 2014 : un salon d’attente

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Le salon Defexpo a ouvert ses portes ce matin (Crédits: G Belan)

Le salon Defexpo a ouvert ses portes ce matin
(Crédits: G Belan)


Le salon d’armement indien Defexpo (Defence Exposition 2014) ouvre aujourd’hui ses portes à New Delhi. Le temps d’acquisition à l’heure indienne est déjà lent, voir très long, mais les élections nationales qui se tiendront en mai prochain paralysent en ce moment les achats d’armements, dans l’attente du prochain du gouvernement. La huitième édition de Defexpo fait néanmoins le plein. Un bon cru qui enregistre cependant une progression moins impressionnante que celle de 2012. Reste que c’est 624 entreprises dont 256 indiennes qui participent cette année à dorénavant l’un des plus grands salons d’armements en Asie. C’est 57 entreprises de plus qu’il y a deux ans, malgré l’absence remarquée des italiens Finmeccanica et AgustaWestland (Selex, Oto Melara, Aleania Aermachhi, WASS…). Accusées de corruption, les entreprises italiennes ont carrément été mises à la porte par le ministère indien de la défense.
Il faut dire que même si le tempo politique gène celui des achats d’armements, le marché indien reste démesuré, attirant tous les industriels de la planète. Pour 2014-2015, le budget indien de la défense progresse de 5,3%. L’armée de terre indienne s’en sort bien avec un budget de 18 milliards de dollars, contre 10,6 milliards pour l’armé de l’air et 6,7 pour la marine. Il faut dire que l’ensemble des forces armées indiennes sont entrées dans un processus de modernisation massif: il y a les Rafales bien sûr, mais aussi les flottes d’hélicoptères, l’artillerie, les missiles, les fusils d’assaut… et la liste est longue.
 
Le missile nationale Brahmos à Defexpo (crédits: G Belan)

Le missile nationale Brahmos à Defexpo
(crédits: G Belan)


Ces programmes colossaux expliquent la forte participation française : plus de 20 sociétés ont fait le déplacement de Paris, tous secteurs confondus pour tenter de se placer pour les 11,6 milliards de dollars que va consacre l’Inde sur la période 2013-2014 en dépenses d’acquisitions. Le partenariat stratégique bilatéral signé en 1998, confirmé par l’accord de 2006 voit l’octroi de marchés importants aux entreprises françaises, qui ont besoin de relais de croissance à l’export pour faire face à un marché national en berne. Avec un ticket d’entrée obligé: un fort niveau de transferts de technologies demandé, impliquant les acteurs locaux. Rénovation des Mirages 2000, sous-marins Scorpène, missiles Exocet ont déjà été actés par l’Inde. Mais bien d’autres prospects existent : BPC, hélicoptères, pièces d’artillerie n’en sont que quelques uns.