LOADING

Recherche

Belgique : la Défense bientôt en quête d’un bouclier anti-drones

Partager

La Défense belge se dotera prochainement d’un bouclier anti-drones. En guise de préparation du futur appel d’offres, elle vient d’émettre une seconde demande d’informations (RFI) à destination de la filière défense et sécurité.   

L’impact de la guerre en Ukraine

« Les conflits récents ont montré que la menace posée par des UAS armés ou non ne peut plus être sous-estimée et présente même un risque élevé lors de déploiement », constate la Défense dans son plan STAR, une refonte de la Vision stratégique de 2016 désormais avalisée par les parlementaires belges.

« En l’absence d’une capacité belge organique C-UAS/(V)SHORAD, le risque de déploiement des formations terrestres belges devient élevé et ces formations risquent de perdre leur pertinence opérationnelle », complète le document. Faute de pouvoir s’appuyer sur des ressources alliées encore rares, la seule option reste l’acquisition d’une nouvelle capacité.

Un premier coup de sonde avait été réalisé en 2021. L’invasion de l’Ukraine et l’évolution rapide du marché ont rendu nécessaire le lancement d’une nouvelle RFI dont les résultats permettront à l’équipe en charge au sein de la Direction générale des ressources matérielles (DGMR) de publier un appel d’offres « plus compétitif ».

Le besoin exact sera exprimé dans le futur cahier des charges, mais les quelques 150 questions de la RFI en offre un premier aperçu. Ainsi, la solution recherchée se concentrera sur les micro et mini-drones, serait semi-mobile et comprendrait au minimum un radar, un système de détection des radiofréquences, un brouilleur et un logiciel C2. Un noyau éventuellement complété par des capteurs EO/IR et des effecteurs « hard kill ». S’y ajoutent quelques points de vigilance, tels que la généralisation de la 5G, les restrictions ITAR ou la provenance chinoise d’une technologie proposée. Réponses attendues d’ici au 30 septembre 2022.

Entre Composantes Terre et Air

Il faut replonger dans le plan STAR pour en apprendre davantage. Selon le document, le sujet C-UAS est du ressort des unités de « Force Protection » des Composantes Terre et Air. Des deux côtés, cette capacité est l’élément « bas ».

Côté terrestre, la lutte anti-drones et la défense aérienne (très) courte portée sont placées dans un « tiroir » « Combat Support – Force Protection », lui-même rattaché à la capacité motorisée interarmes de la dimension Terre et bénéficiaire d’un investissement de 358 M€ entre 2025 et 2032. La ventilation entre les piliers C-UAS et (V)SHORAD n’est pas connue.

Le format reposera dans un premier temps sur « une constitution initiale de quatre pelotons équipés C-UAS/VSHORAD ». Il devrait ensuite évoluer vers une capacité intégrée remplissant le rôle de Force Protection de la capacité motorisée et dotée de capteurs et d’effecteurs complétés par une commande de véhicule et d’un simulateur de tir. Plus loin, la Défense n’exclut pas de compléter ce parapluie avec d’éventuels développements dans les domaines du C-RAM et de la défense anti-aérienne et anti-missile balistique (SBAMD).

Côté aérien, le dispositif C-UAS sera « le dernier maillon d’une série de nouvelles capacités anti-aériennes (SAM LR/SR, VSHORAD) dans lesquelles la Défense investira dans la décennie à venir pour la protection des bases aériennes ». La lutte anti-drones sera confiée aux trois unités « Flights Force Protection » réparties sur les bases aériennes de Beauvechain, Florennes et Kleine-Brogel.

Une capacité initiale semi-mobile est envisagée à court terme. Elle comprendra un système pour la protection d’événements publics majeurs et trois systèmes pour la protection des bases aériennes. Les moyens destinés au trois Flights FP sont repris sous la dimension Terre. Une enveloppe complémentaire de 22,7 M€ est néanmoins prévue dans la dimension Air pour l’acquisition de contre-mesures entre 2023 et 2025.

Tags:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *