La DGA ressuscite le mortier de 60 mm

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Et si le mortier de 60 mm réapparaissait officiellement au sein des forces françaises ? Délaissé depuis des décennies au profit du lance-grenades individuel (LGI), le mortier de 60 mm fait actuellement l’objet d’un appel d’offres lancé le 24 mars par la Direction générale de l’armement (DGA) pour la qualification et la fourniture de 120 systèmes.
 

Le mortier de 60 mm Mle 35, dernier du genre en dotation au sein de l’infanterie française


 
Outre les mortiers proprement dits, le besoin – conséquent – de l’armée française comprend un panachage complet de munitions, à savoir 6500 obus explosifs, 2000 obus éclairants visible, 2300 obus éclairant infrarouge, 2500 obus fumigènes, et 4700 obus d’exercices. Le tout assorti de nouveaux bipieds d’appoints et de leurs dispositifs de pointage associés, précise l’annonce.
 
Le mortier de 60 mm ne serait désormais plus utilisé que par certaines unités des forces spéciales françaises, notamment en Afghanistan. Le nombre de systèmes requis par la DGA pourrait néanmoins indiquer une dotation dépassant largement le seul cadre des forces spéciales.
 
Outre la facilité de mise en œuvre et une puissance de feu accrue, le mortier de 60 mm présente une portée maximale supérieure à 3,5 km, au lieu des… 675 mètres du LGI. L’évolution des technologies a également diminué de moitié le poids d’une telle arme, tout en ajoutant, selon les modèles, une capacité de tir jour/nuit.
 
Parmi le paysage industriel français, la solution devrait logiquement provenir du français TDA Armements, filiale de Thales qui a littéralement fixé les standards du mortier d’infanterie. Mais si TDA a déjà fourni les mortiers de 81 mm LLR F1 de l’infanterie et les mortiers 120 mm RT F1 de l’artillerie, la société n’a pour l’heure plus de calibre 60 mm dans son portfolio. La concurrence étrangère reste donc à l’affût avec notamment l’autrichien Hirtenberger qui, après avoir fourni en urgence l’armée britannique, pourrait proposer son mortier M6 C-640 Mk1.