LOADING

Recherche

Fourchambault, nouvel épicentre du MCO Scorpion

Partager

Une nouvelle plateforme logistique « Scorpion » a ouvert ses portes aujourd’hui sur le site d’Arquus de Fourchambault, dans la Nièvre. Inaugurée en présence du directeur central de la SIMMT, le Général de Corps d’armée Francis Autran, cette plateforme ultramoderne est appelée à devenir le centre unique de référence pour les pièces de rechange des véhicules Griffon et Jaguar.
 

Les nouveaux quais de chargement de la plateforme logistique Scorpion (Crédit photo: Arquus)

Les nouveaux quais de chargement de la plateforme logistique Scorpion (Crédit photo: Arquus)


 
Près 20 000 m² de surface – l’équivalent de trois terrains de football – dont 15 000 dédiés au stockage, 6000 alvéoles, 6000 emplacements de picking et 2000 mètres de rack sur six étages. Des chiffres vertigineux, à la hauteur de l’engagement pris par Arquus envers son client : stocker et distribuer un éventail de plus de 100 000 références sur les bases de soutien des clients en moins de 72 heures. Un tour de force rendu possible par la conjonction d’un stockage déjà en place, une informatisation poussée, une concentration des savoir-faire, des systèmes unifiés et, surtout, un positionnement idéal sur le territoire français. Ancien centre de la 15e BSMAT, Fourchambault est littéralement situé au cœur de l’Hexagone, offrant un accès privilégié à la région parisienne, à la vallée de la Loire et au couloir rhodanien, pour ne citer qu’eux.
 
L’inauguration d’une telle plateforme est une conséquence directe du projet de transformation et de modernisation du soutien terrestre « MCO-T 2025 » lancé en 2016, qui se traduit notamment par un transfert croissant des activités vers la maintenance industrielle privée. Le PLF 2019 vise d’ailleurs à renforcer les partenariats établis avec Arquus et Thales afin de porter la part de charge de l’industrie à 35% l’année prochaine, contre 25% en 2018, précisait le député Thomas Gassiloud en octobre devant l’Assemblée nationale. Ce délestage, dont le financement était évalué à 500M€ sur la période 2017-2022, profite aujourd’hui des « crédits nécessaires à l’externalisation des marchés d’entretien », rassurait sénateur Christian Cambon le mois dernier.
 
Trois années de travaux et un budget de près de 7M€ consenti par l’industriel et la DGA auront été nécessaires pour transformer Fourchambault en une plateforme high-tech. Un investissement conséquent mais nécessaire pour permettre à l’armée de Terre d’entrer dans l’ère du MCO 2.0. L’effort porté sur l’informatisation permet ainsi d’optimiser le parcours des pièces de rechange suivant leur confidentialité et leur nature et d’assurer un suivi sans erreur pour éviter les retards. Mais l’automatisation poussée à l’extrême ne doit en rien effacer l’investissement humain également accompli par Arquus. Car, si le site emploie actuellement 350 personnes, l’industriel prévoit une cinquantaine d’engagements supplémentaires corrélés à la montée en puissance des programmes de l’armée de Terre et de l’export.
 
La montée en puissance des programmes devrait entraîner une cinquantaine d'engagements supplémentaires (Crédit: Arquus)

La montée en puissance des programmes devrait entraîner une cinquantaine d’engagements supplémentaires (Crédit: Arquus)


 
Loin de se limiter au duo Jaguar-Scorpion, cette plateforme aura pour vocation in fine de servir de centre logistique référent pour la plupart des 25 000 véhicules d’Arquus en service dans l’armée de Terre. Appelé à dépasser rapidement le cap des 150 véhicules traités en 2018, le CMCO de Fourchambault vivra une montée en puissance parallèle à l’implémentation des programmes VAB et VT4 aujourd’hui puis, dès 2019, Scorpion et l’export. Le programme belge CaMo, par exemple, pourrait un jour transiter par la Nièvre. Néanmoins, la composante MCO du programme n’étant ni attribuée, ni clairement définie, il est pour l’heure difficile de spécifier quelle sera la logique d’attribution des charges entre Arquus et un éventuel partenaire belge, à l’image du liégeois CMI Defence. Il est cependant inévitable que Fourchambault reste le pivot de distribution en ce qui concerne les composants français.
 
Car si le site est aujourd’hui dimensionné pour répondre aux engagements contractuels d’Arquus, il reste des espaces disponibles autour du site actuel permettant de l’agrandir le cas échéant. Mais, sauf cas exceptionnel – de nouveaux partenaires Scorpion ou des commandes massives par exemple -, ce scénario n’est envisagé à moyen terme. De même, d’autres sites du groupe, tels que Limoges ou St Germain Laval, sont d’ores et déjà en mesure de ventiler une éventuelle surcharge des activités non-logistiques.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *