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De Cousteau aux forces spéciales belges

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L'appareil de plongée tactique Amphora (Crédit photo: Aqua Lung)

L’appareil de plongée tactique Amphora (Crédit photo: Aqua Lung)


Certains d’entre vous connaissent sans doute déjà « Aqua Lung », spécialiste français du matériel de plongée né en 1946 à l’initiative du commandant Jacques-Yves Cousteau et de son comparse Émile Gagnan. Mais en 70 années d’existence, la société niçoise est également devenue une référence pour les plongeurs de combat, comme le prouve un contrat récemment conclu avec la Défense belge pour la livraison de 34 appareils de plongée tactique Amphora.
 
L’Amphora est donc l’heureux lauréat d’un appel d’offre lancé en 2015 pour un budget avoisinant les 600 000 € et récemment clôturé par trois jours de tests réalisés par les futurs utilisateurs dans les profondeurs du barrage de l’Eau d’Heure, dans l’ouest de la Belgique.
 
Destinés aux opérateurs du Special Force Group (SFG) et du Génie, les appareils Amphora remplaceront les 76 systèmes LAR VI acquis en 1994 auprès de l’Allemand Dräger. Le SFG en recevra 10 tandis que les 24 restant seront partagés entre les deux unités du Génie. L’Amphora a déjà été adopté par l’armée polonaise et aurait, selon l’agence de presse russe TASS, suscité l’intérêt des plongeurs de combat de la flotte russe de la mer Noire.
 
Le système Amphora dans sa phase de test par les militaires belges (Crédit photo: Direction Générale des Ressources Matérielles/ministère de la Défense)

Le système Amphora dans sa phase de test par les plongeurs de combat belges
(Crédit photo: Direction Générale des Ressources Matérielles/ministère de la Défense)


 
Directement inspiré du FROGS (Full Range Oxygen Gas System) en service dans la Marine nationale française depuis 2002, l’Amphora est un système respiratoire hybride permettant au plongeur de passer rapidement de l’oxygène pur en circuit fermé à un mélange oxygène-azote (ou Nitrox) en circuit semi-fermé. Le premier autorise une plongée discrète – car exempte de bulles – à sept mètres de profondeur durant quatre heures tandis que le second permet de descendre à 24 mètres durant 60 min mais rejette des bulles de gaz carbonique. « Cette profondeur élargit le champ d’applications tactiques telles que la sortie d’un sous-marin ou la possibilité de déjouer les filets anti-plongeurs », explique le capitaine Robin Van de Weyer de la Division Système Section Support (MR Sys-S) de la Défense belge, en charge du projet.
 
Si le poids total du système varie de 18,5 à 19,5 kg selon la configuration, celui-ci est conçu pour permettre au plongeur de répartir la masse en fixant la bouteille de Nitrox soit sur sa jambe, soit sur son dos. Face aux systèmes concurrents, l’ « Amphora s’est révélé plus facile et agréable d’utilisation, il présentait également l’avantage de pouvoir être porté sur le dos », précise la Direction Générale des Ressources Matérielles, le pendant belge de la Direction générale de l’armement (DGA).
 
En attendant la livraison des premiers appareils, les membres du SFG et du Génie suivront une reconversion au sein de l’école de plongée de la Défense belge afin de maîtriser les spécificités de l’Amphora et son système hybride.

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