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Déménager 9 300 personnes sans perte de données

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Il y a au moins 7 399 personnes en France qui pousse un soupir de soulagement depuis hier soir : la fin du déménagement des systèmes d’information et de communication du ministère de la Défense français dans un écrin flambant neuf et taillé sur mesure dans le sud-ouest de Paris ; un site baptisé soit « l’Hexagone », soit « Balardrome », d’après le nom de la station de métro la plus proche : Balard.
 

Le site de Balard en avril 2015.

Le site de Balard en avril 2015.

Ces personnes sont le personnel de la DIRISI (Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information), en d’autres termes, l’opérateur des systèmes d’information et de communications du ministère de la Défense et des forces armées. Le général de corps aérien Grégoire Blaire, directeur du DIRISI, déclarait ce matin, 1er décembre, que, ayant déjà dirigé deux projets majeurs y compris l’introduction du système de radar aéroporté AWACS au sein de l’armée de l’Air, « Balard dépasse largement les autres en difficulté et il a fallu s’accrocher à ce projet colossal qui était de loin le plus complexe ».

 
Il explique que non seulement le déménagement de 9 300 personnes depuis 12 édifices différents disséminés dans Paris et sa banlieue vers un seul site a été réalisé « sans aucune incidence sur les opérations, ce qui est donc un satisfecit », mais aussi que « il fallait que les gens quittent leur bureau le soir et retrouvent toutes leurs données le lendemain matin » dans leurs nouveaux locaux.
 
S’exprimant lors d’un petit-déjeuner de travail sur ce déménagement du point de vue des systèmes d’information, Blaire a précisé que son équipe et lui-même (qui devaient en parallèle assurer leur job ‘ordinaire’), ont fait face à « la gestion de crise quasi quotidienne » en partageant « information montante et descendante en temps quasi réel et pouvant mobiliser les ‘sachants’ très rapidement... grâce aux téléphones portables ! » De cette manière, la boucle décisionnelle restait très courte « ce qui a permis de régler en temps réel les problèmes ».
 
Le général a poursuivi en remarquant que même si cette première bataille était gagné « il reste a gagner [celle] de l’exploitation et comment on va travailler avec Thales ».
 
Ce dernier est un membre d’Opal Défense, le consortium industriel mis en place pour financer, concevoir et construire le « Balardrome ». L’un des rôle de Thales est désormais d’entretenir les systèmes d’information et de communication pour les 27 années à venir. Le groupe Thales est en outre responsable de l’évolution continue des réseaux installés afin de s’assurer que ceux-ci intègrent en permanence les dernières technologies et offrent les plus hauts niveaux de sécurité. De même, Thales doit garantir la disponibilité des réseaux de communication et de sécurité et fournir un support technique 24h/24 et 7j/7.
 
La nouvelle implantation du ministère de la Défense est construite sur un terrain de 16,5 hectares qui appartient au ministère depuis 1890 en compensation de la perte du Champ de Mars, au pied de l’Ecole Militaire, pour que la Tour Eiffel puisse être érigée.

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